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GAMBIE SENEGAL

Lundi 24 novembre : Retour au BURKINA FASO. Nuit à OUAGADOUGOU et visas pour la MAURITANIE auprès du Consulat de FRANCE qui est habilité à fournir des visas pour les pays non représentés dans la ville où nous nous trouvons et cela gratuitement pour les ressortissants français.
Nous avions appris avec surprise que les visas pour la MAURITANIE pris à DAKAR nous reviendraient à 700 FF par personne.

Mardi 5 décembre : Nous quittons le camping CASA AFRICA à BOBO où nous avions séjourné depuis le 28 novembre pour un repos bien mérité. Bonne chambre et très bon resto !
Route vers BANFORA. La température le matin et le soir devient plus clémente et nous l’apprécions. (nous regretterons certainement ces grosses chaleurs une fois de retour en FRANCE).La région de BANFORA est très jolie. La ville agricole ne présente pas un grand intérêt mais la falaise et les chutes sont magnifiques.

Nous avons visité la cascade de KARFIGUIELA. La piste qui y conduit serpente entre des plantations de cannes à sucre. Paysage fabuleux. Nos deux jeunes guides, tout en fumant un joint, nous expliquent qu’ils travaillent pour un salaire de misère pour un patron et c’est pour cette raison qu’ils font les guides pour les touristes. Ils connaissent bien la région parce qu’ils se réunissent tous les week-ends avec d’autres amis pour s’éclater !

Burkinafadebougou2.jpg (15957 octets) Cette visite nous amena aux dômes de FADEBOUGOU qui sont de la même composition que les falaises de SINDOU. De BANFORA à SIKASSO (MALI) piste pourrie et défoncée).

Nous avons terminé notre visite par les rochers de SINDOU qui s’élèvent dans le ciel comme des hautes cheminées sculptées par le temps et le vent et présentent diverses figures. Fascinant.

Nous avons bivouaqué sur le site parmi ces vestiges d’un autre temps.

Vendredi 8 décembre : Retour au MALI par SIKASSO. Nous avons passé la nuit à BAMAKO à la Maison des Jeunes comme à l’arrivée, sauf que la mauvaise odeur était plus désagréable.
Nous voulions mettre le camion sur le train pour éviter la piste BAMAKO ® KAYES qui était réputée comme très difficile. Nous avons été sidérés par le coût : 2 250 FF (400 F par tonne plus les frais d’embarquement). Nous avons décidé donc de prendre cette fameuse piste. Eh bien ! Elle n’a pas volé sa réputation, je vous assure.

Dimanche 10 décembre : Arrivée à KAYES et donc fin de la piste.
De BAMAKO à KATI rien à dire. Par contre de KATI à KITA c’est corsé.
A MANANTALI, nous avons passé la nuit au barrage, le plus grand de l’Afrique de l’Ouest, dans un camp occupé par des coopérants de toutes les nationalités.
De MANANTALI à MAHINA Nous avons quand même apprécié le vol de centaines d’oiseaux de toutes les couleurs et surtout d’une espèce de toute beauté de couleur bleue, mais d’un bleu éclatant. Dommage qu’on ne puisse pas les photographier, trop rapides !Ces oiseaux nous ont aidés à supporter vaillament les difficultés de cette piste.

Mali3bmkkayes2.jpg (16230 octets) Alors de MAHINA à KAYES, la piste est inqualifiable, le délire ! Nous avons vu KAYES avec soulagement.
Pont ferro - routier entre MAHINA et BAFOULABE
sur le fleuve SENEGAL.
Mali4pont bafoulabe2.jpg (15473 octets)

Nous avons pu apprécier la poussière aussi, la latérite rouge c’est extraordinaire, le soir on ressemblait à des punks, rouges de la tête aux pieds, même MAX a changé de couleur, il devient roux, il est vraiment rigolo ! Nous soufflons ou nettoyons le TP3 tous les jours , après une journée de piste, il est bouillant et les nuits le sont aussi.
Les hôtels en Afrique sont très chers, il faut compter un minimum de 150 FF. En fait, on paye pour le mot "hôtel" car le service est vraiment rudimentaire pour ne pas dire inexistant. Il n’y a pas de camping partout.

Mais le voyage reste passionnant et l’Afrique est fascinante.

Anecdote : En cherchant une banque à BOUGOUNI (sur la route de Bamako), GUY voulait faire un super demi-tour devant une échoppe : le sol s’est affaissé brutalement et le train avant du TP3 s’est enfoncé dans un superbe trou. Le TP3 s’est trouvé de ce fait en bascule. Nous n’aurions jamais pu nous en sortir seuls. Une dizaine de Maliens ont soulevé le véhicule à l’avant et nous ont aidés ainsi à nous dégager pour la modique somme de 1000 CFA.
L’occupant de l’échoppe est arrivé en courant nous demander réparation de la route ou une indemnité de 10 000 CFA. Après palabres, nous avons déboursé 1 000 CFA, comme quoi les évaluations sont très élastiques. D’autant plus qu’il aurait fallu refaire toute la route vu l’état des lieux !

Passage au SENEGAL à 14h30.

Lundi 11 décembre : Arrivée à TAMBACOUNDA et séjour dans le camping "Dessert" tenue par une Sénégalaise nommée "OMO" tout un programme. Une fois que nous avons rentré le TP3 dans la cour, il n’y a plus de place. OMO cuisine dehors, assise sur un lit en lattes, entourée de toute une smala de femmes qui vivent là-dedans à l’Africaine (ce qui est normal). Nous y sommes restés deux nuits. Génial !
Nous n’avons pas visité le parc national du NIOKOLO KOBA, les chiens n’étant pas admis et nous ne pouvions pas laisser MAX seul ne serait - ce qu’une journée.
Nous avons longé le parc par la route et avons pu voir des animaux tels que phacochères, babouins et gazelles. Tout ce petit monde déguerpissait dès notre approche.
Arrivée à KEDOUGOU par une piste infernale et visite de la cascade de DINDEFELO. Cascade qui descend d’une falaise de 80 mètres de haut. Impressionnant. Retour à TAMBACOUNDA.

Samedi 16 décembre : Passage en GAMBIE, pays anglophone (encore un !) hier à 12h30, visas établis à la frontière.
Premier bivouac à BASSE SANTA SU sur un terrain appartenant à une Canadienne vivant en GAMBIE depuis 15 ans.
Direction GEORGETOWN ancienne capitale de la GAMBIE, située sur une vaste île au milieu du fleuve, n’a pas retenu spécialement notre attention à part ses bidonvilles en tôle ondulée. Après une nuit passée dans un camping, Bird Safari Camp, tenu par un anglais passionné d’ornithologie, nous nous sommes rendus à KUNTOUR pour visiter les STONES CIRCLES. Il semble que ce soit un mystère de la région, personne n’a pu en déterminer l’origine. Apparemment ce sont des sites funéraires, des colonnes qui pèsent jusqu’à 10 tonnes. Les colonnes ont été confectionnées dans la latérite rouge molle qui durcit au contact de l’air et dressées à la verticale. C’est assez curieux.
A une centaine de kilomètres de BANJUL, nous nous sommes arrêtés à Tendaba Camp, ensemble de bungalows en pleine nature au bord du fleuve, tenus précédemment par un Suédois réputé pour sa réserve de whiskies qu’il ne se contentait d’admirer ! Dirigés actuellement par un Gambien d’où la lente dégradation qui s’opère. Dommage !

Lundi 18 décembre : Arrivée à MAKASUTU, un peu avant BANJUL. C’est un parc forestier de 500 ha, appartenant à deux Anglais : JAMES et LAURENS. Nous les avions rencontrés à BAMAKO, puis à MOPTI. Ils nous ont invités cordialement à leur rendre visite, d’où notre passage en GAMBIE. Parc splendide entretenu avec amour et bon goût. Ce parc longe un bras du fleuve GAMBIE sur 8 kilomètres.
Nous avons été reçus comme des seigneurs et nous avons passé avec eux une semaine très agréable. Le soir un feu de camp nous réunissait pour des discussions un peu laborieuses entre anglais et français. Nous les remercions encore pour leur hospitalité.

Vendredi 22 décembre : Nous avons quitté MAKASUTU ce matin après avoir décliné l’invitation de nos amis anglais pour ne pas abuser de leur gentillesse. Visite de SERECUNDA grosse ville africaine, de son marché très coloré et bruyant et nous nous sommes installés au camping de SUKUTA pour passer les fêtes de Noël en tête-à-tête.
Réveillon bien simple. Nous avons pourtant débouché une bouteille de champagne et entamé un bloc de foie gras que nous avions amené avec nous de Paris. Joyeux NOEL.
Nos voisins étaient des Hollandais un jeune couple qui va effectuer notre itinéraire mais en huit mois. Nous avons revu ensemble toutes les cartes et les routards et nous leur avons signalé tout ce qui nous avait plu ou marqué.
Avant d’aller à BANJUL, nous avons visité BAKAU (BAKAO). Station balnéaire de la GAMBIE. Maisons rappelant des haciendas ou maisons normandes bien cossues. Tout le gratin s’y retrouve. Rien à voir avec GEORGETOWN et ses bidonvilles en tôle ondulée.
BANJUL, capitale de la GAMBIE, ne risquait pas de nous marquer. Grosse bourgade provinciale dont le cœur se trouve être le marché très coloré et animé. Nous y avons vu les plus beaux tissus africains.

Lundi 25 décembre : Nous quittons BANJUL. Bateau 112 F plus un bakchich de 25F pour partir le jour même.
Impressionnant le ferry, plutôt gros bac. Durée traversée 30 minutes. Nous n’avons jamais vu une surcharge pareille. Une cohue indescriptible. Une dizaine de véhicules seulement mais des centaines et des centaines de piétons (sans exagérer). Des grappes humaines entassées les unes sur les autres sans aucun ménagement et des piles de bagages qui bouchent le passage. Les uns piétinent les autres sans regarder en arrière. 30 minutes de peur pure parce qu’il n’y a aucune sécurité et si un accident survenait personne ne serait épargné. Il n’y a même pas de bouées de sauvetage. Nous étions privilégiés parce qu’à l’intérieur du TP3, nous avions une vue de l’ensemble. et quel ensemble, une cohue inimaginable. Nous n’avons pas osé prendre de photos ni filmer. Ce serait de l’indécence.

Lundi 25 décembre : Retour au SENEGAL et repas copieux à l’auberge le Caïman et le 26 dîner au Blue Africa, grand resto et grand standing pour rattraper notre repas de Noël assez frugal.

Vendredi 5 janvier 2001 : Nous venons de quitter Géraldine et Jean Jacques chez qui nous avons passé une bonne semaine. Leur petite fille Anaïs est un vrai trésor souriante et espiègle. Tout d’abord, nous les remercions pour leur accueil chaleureux et gentillesse. Nous avons fait la connaissance de leurs amis et voisins. Les Garçons surtout : Philippe, Xavier et Serge sont d’une compagnie extraordinaire. De ce fait, nous avons été intégrés au groupe pour le réveillon du 31 décembre.Nous avons été époustouflés par la rapidité de leur installation et des travaux qui ont été effectués en si peu de temps. Bravo les jeunes et bonne continuation.

SAINT-LOUIS : Visite guidée en calèche.
Ex-capitale du SENEGAL, ville au passé colonial, celui de la traite des esclaves. Très belle ville si on fait abstraction des ruines et du délabrement. Vit actuellement grâce au tourisme : parcs animaliers de DJOUDJ et Langue de Barbarie et aussi grâce à la construction des barrages de MAKA DIAMA (au nord) et de KEUR MOMAR SAR qui favorisent la culture de la canne à sucre.

Gambsenestlouis2.jpg (12471 octets) La finesse des balcons accrochés aux maisons de style colonial lui donnent un charme incontestable. Visite aussi bien sur du fameux Hôtel de la Poste.


Le pont FAIDHERBE construit par GUSTAVE EIFFEL pour franchir le Danube en AUTRICHE a été envoyé par erreur à SAINT-LOUIS et y resta parce que sa longueur convenait.
Le village des pêcheurs est à lui seul un poème. Des couleurs éclatantes et des odeurs asphyxiantes. Ce qui m’a frappé le plus ici c’est la tenue d’une propreté éclatante des femmes assises sur des tas d’immondices. Incroyable.
Nous avons séjourné au camping de l’Océan où tous les vendeurs de voitures se regroupent. C’est un marché bien particulier.

Dimanche 7 janvier : De retour en MAURITANIE par DIAMA. Poste de douane "normalement" fermé à cause des élections qui se déroulaient ce jour-là. Palabres et discussions avec les policiers qui, finalement et moyennant un bakchich (sésame pour ouvrir toutes les portes) nous laissent passer. Une fois ce problème réglé, il fallait discuter avec le gardien du pont, seul maître et seigneur des lieux. Il nous réclame 250 FF pour passer le pont., il nous assimilait à un poids lourd. La carte grise ne l’intéressait pas, il s’était déjà fait son opinion. Bien sûr rien n’est définitif, dix minutes plus tard, nous payons 60 FF sans reçu.

Anecdote :mot de la fin, le gardien nous dit en rigolant : votre épouse ne comprend rien, vous au moins (en s’adressant à GUY) vous comprenez le langage SENEGALAIS. Rien à ajouter !

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